Croissance Plus et l’Institut économique Molinari publient une étude inédite intitulée « Pour une réforme des retraites qui réponde aux enjeux français : Compétitivité, emploi, innovation avec la capitalisation pour tous ».
Capitaliser collectivement 2 % des salaires permettrait de compenser le déficit des retraites par répartition français, tout en favorisant compétitivité, emploi et innovation.
Ce travail montre :
- que le déséquilibre des retraites représente 2,8 % du PIB par an en 2020 bien au-delà du déficit de 0,6 % du PIB mis en avant par le Conseil d’orientation des retraites;
- que la France souffre d’un manque de compétitivité, lié au financement particulièrement coûteux des retraites, et perd 11 places en 25 ans en termes de PIB par habitant ;
- que la capitalisation collective qui existe dans la fonction publique avec l’ERAFP est une réussite ;
- qu’il est possible de la dupliquer dans le privé d’une manière neutre pour la fiche de paie ;
- qu’il faut par ailleurs améliorer le fonctionnement des retraites par répartition, en pérennisant ses réserves et favorisant le cumul emploi retraite, et la loi PACTE, en améliorant l’attractivité des Plans d’épargne retraite.
Les principales recommandations sont les suivantes :
- Mettre en place une capitalisation collective pour tous les salariés du privé,
sur le modèle de ce qui existe dans la fonction publique avec l’ERAFP. - Sécuriser et préserver la répartition, en garantissant la pérennité des réserves, améliorant le cumul emploi retraite et mettant fin au processus de rapprochement forcé des caisses de retraite.
- Améliorer la loi PACTE, en allégeant la fiscalité.
Thibaut Bechetoille, président de CroissancePlus : « La réforme de notre système de retraite est un impératif absolu pour notre économie. Les enjeux sont multiples : durabilité du système et niveau de vie des retraités, mais également compétitivité et financement de nos entreprises. Nous croyons que la capitalisation doit être développée pour compléter le système actuel, au plus grand bénéfice de tous. Nous devons sortir des postures idéologiques pour enfin regarder les faits. La réforme en profondeur de notre système de retraite est l’une des principales priorités pour garantir la pérennité et le développement de nos entreprises ».
Nicolas Marques, directeur général de l’Institut économique Molinari : « Il faut faire monter en puissance les fonds de pension publics ou privés, à l’instar de ce que proposait Jean-Jaurès il y a 110 ans. Seul l’ajout d’une dose significative d’épargne retraite, avec la montée en puissance de fonds de pension publics ou privés, est de nature à changer la donne. En permettant de financer une partie des retraites grâce aux dividendes et plus-values, elle réduirait la dépendance aux charges et aux impôts qui pénalisent la croissance, l’emploi, les salaires et les retraites ».