Ce jeudi, le Gouvernement a présenté le Projet de Loi de Finances (PLF) et le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2025. Comme les entrepreneurs le craignaient, les entreprises et les salariés feront les frais d’une gestion calamiteuse de la dépense publique. Ces budgets mettent ainsi fin à une parenthèse de 7 années de stabilité fiscale et sociale.
Ces dernières semaines, CroissancePlus a rappelé à de multiples reprises qu’il serait nocif de mettre davantage à contribution l’appareil productif français pour compenser les dérives budgétaires de l’État, de la Sécurité Sociale et des Collectivités. Rappelons en effet que le niveau de la pression fiscale et sociale sur les entreprises en France représente 41 % du PIB contre une moyenne de 34 % dans l’OCDE.
En faisant fi de ces mises en garde, les budgets proposés viennent contredire deux grands objectifs politiques, consensuels et déterminants pour notre avenir :
CroissancePlus sera également extrêmement vigilante aux propositions de rabot qui pèsent sur l’apprentissage, les Jeunes Entreprises Innovantes et le Crédit Impôt Recherche. Si ces trois dispositifs peuvent être optimisés, ils demeurent cependant essentiels pour préparer notre avenir. L’apprentissage conduit 1 million de jeunes vers l’emploi et le CIR et les JEI permettent à notre pays de rester une nation phare dans la recherche et développement. Nous invitons donc les responsables politiques à refuser d’hypothéquer l’avenir de nos enfants pour payer nos frais courants.
A l’inverse, avec plus de 1600 milliards d’euros de dépense publique annuelle, CroissancePlus enjoint le Gouvernement et les parlementaires à résolument réformer la sphère publique pour la rendre plus efficace et moins dispendieuse.
Parmi les sujets structurels qu’il conviendra de traiter figurent notamment : le temps de travail dans la fonction publique, les jours de carence, la superposition des entités administratives et des collectivités locales ou encore la persistance de régimes spéciaux totalement anachroniques.
Enfin, concernant notre modèle social, il convient désormais de faire preuve de courage et de l’adapter à notre nouvelle réalité démographique. Pour mémoire, la moitié de la hausse de la dépense publique ces 7 dernières années est le fait de nos régimes retraites.
A ce titre, il devient nécessaire de mettre en place une portion de capitalisation collective, universelle et obligatoire, sur le modèle de l’ERAFP. Enfin, le financement global du système social doit être davantage partagé, car il ne peut plus reposer que sur les actifs. Un transfert de cotisations devra être envisagé vers un prélèvement à assiette plus large, comme la CSG ou la TVA.
Audrey Louail, Présidente de CroissancePlus déclare « Ces propositions de budgets marquent hélas la victoire du court terme sur le long terme, du présent sur l’avenir. Nous ne pouvons plus raisonner efficacement à cadre constant : l’action publique et la solidarité sociale doivent être fondamentalement réformées à la lumière de la situation actuelle du pays. Ces réformes structurelles doivent être proposées maintenant. Pour nos entreprises, nos salaires et notre avenir économique, il est minuit moins une »
Contact presse : Guillaume Bazaille : guillaume.bazaille@bazailleconsulting.com