Alors que la suppression de la CVAE avait été confirmée il y a une semaine tant par Élisabeth Borne que par Bruno le Maire, le Gouvernement envisage désormais d’étaler la suppression de la CVAE sur deux ans pour compenser une moindre réduction des charges publiques. Les entrepreneurs de CroissancePlus s’interrogent sur les priorités politiques que souhaitent mettre en œuvre le Gouvernement et la confiance à avoir sur un programme sans cesse revu au détriment du développement économique du pays.
Les entreprises sont aujourd’hui soumises à un double impératif : augmenter les rémunérations pour garder les meilleures compétences et investir pour réduire leur empreinte écologique et renforcer la souveraineté industrielle et technologique du pays, missions rendues d’autant plus difficiles dans un contexte inflationniste fort. Comment mettre en œuvre ces transformations lourdes si les entreprises demeurent soumises à un impôt qui obère leur capacité d’investissement et de recrutement ?
Pour Audrey Louail, la Présidente de CroissancePlus :
« Nous comprenons l’étau budgétaire dans lequel se trouve aujourd’hui le Gouvernement. Toutefois, étant donné le niveau de dépense publique que nous connaissons, il est gênant que le Gouvernement questionne prioritairement l’ambition de réindustrialisation et d’accompagnement de l’offre économique nationale. Nous espérons que les débats budgétaires à venir seront l’occasion d’aligner les demandes faites aux entreprises avec les mesures d’économie proposées ».